Il
est pour le moins évident que l'affaire du "mariage pour tous" reçoit
un écho aussi inattendu qu'injustifié alors que l'Angleterre, pour ne
parler que d'elle, a voté une loi équivalente en deux jours hors toute polémique.
Quant à l'affaire Cahuzac, et sans même évoquer les aveux
relativement précipités de l'intéressé (a-t-on jamais vu un politique reconnaitre l'évidence et avouer ses erreurs avec autant d'empressement?) la situation est tout aussi troublante, mais
l'est-elle d'avantage que celle, il y a 45 ans maintenant, qui a vu le
mois de mai s'embraser pour une sombre histoire d'accès aux dortoirs des
filles?...A l'époque un général dirigeait la France et se trouvait finalement être plus à gauche que notre vaillant pépère qui, pour sa part, n'envisage nullement de remettre en cause ni la bourse ni notre subordination à l'OTAN. Pour tout dire le général dérangeait à une époque où le néolibéralisme anglo-saxon se mettait en place, raison qui a probablement décidé de son sort. Ses successeurs n'ont-ils pas promptement pondu la fameuse loi "Pompidou, Giscard, Rothschild", ferment de la crise actuelle?
Nul ne contestera aujourd'hui que nous traversons une période particulière dont l'historicité sera autrement reconnue dans l'avenir que mai '68. Gauche de la droite, dont le rôle se limite à prendre le relais de cette dernière lorsqu'elle peine à s'imposer, le P$ n'est décidément pas à la mesure des enjeux. Voila pour certains une raison suffisante pour renverser ce gouvernement et court-circuiter par la même occasion la gauche de gauche en occupant son terrain: la rue.
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