Manifs

 

GARDE A VUE

 Fiche 3 de la LDH (nov 2020) →  FICHE3_Nos-droits-en-GAV_DEF.pdf (ldh-france.org)



Message IMPORTANT de Sandra MOLINERO  (27/01/2019)
Présidente SAF (syndicat des avocats de France) de Rouen

 

Bonjour à tous,

 

Je souhaite attirer votre attention sur une difficulté que nous rencontrons, nous avocats, pour défendre les personnes en garde à vue et notamment les gilets jaunes: les services de police nous baladent au téléphone et ne font pas d'audition tout de suite alors que l'avocat est à disposition, nous finissons ensuite par avoir un appel des services de police nous disant que le gardé à vue a changé d'avis et qu'il ne veut plus d'avocat.


Il faut que vous puissiez
faire passer le mot : même si les policiers disent aux gilets jaunes ou autres manifestants que si la garde à vue dure aussi longtemps c'est parce que l'avocat tarde à venir, il ne faut en aucun cas qu'ils  renoncent à la présence de l'avocat car c'est un mensonge et un stratagème de la part des policiers!!!

 
Si c'est long c'est uniquement à cause des policiers, l'avocat de permanence a 2h pour arriver et nous respectons toujours ce délai!                                                      
Merci donc de diffuser l'info car je ne sais pas comment le faire autrement...


Bon courage!
Sandra MOLINERO

 

 ***

 

Se protéger des lacrymos

Les yeux
Il faut se protéger les yeux, c'est le plus important. Les lunettes de piscines sont certainement ce qu'il y a de plus efficace. On trouve facilement des lunettes de piscines non teintées, ce qui garantit une vue correcte même la nuit. Les masques de skis sont moins efficaces parce que non étanches, et puis leur forte teinte est gênante en cas de faible luminosité.
Il est très fortement déconseillé de porter des lentilles car l'agent lacrymogène peut se fixer sous la lentille, augmenter dramatiquement l'effet et entraîner des complications graves. En cas d'exposition avec des lentilles, il faut les faire retirer rapidement par quelqu'un dont les mains n'ont pas été contaminées.


La bouche et le nez
Il faut se protéger la bouche et le nez pour deux raisons, la première c'est que le système respiratoire communique avec le système lacrymal, donc si vous inspirez une pleine bouffée de gaz lacrymogène vos lunettes seront bien inutiles. La seconde raison c'est que le gaz provoque gênes et irritations respiratoires.
Un masque de chirurgien est efficace, un foulard ou une simple écharpe également. Cependant, leur efficacité n'est pas garantie s'ils sont fortement imbibés suite à une aspersion directe. Certains recommandent d'imbiber le foulard de vinaigre ou de citron, l'acidité filtrant les gaz.
Plus cher, un masque de peintre avec filtre peut se révéler très efficace.
Un masque à gaz militaire est certainement ce qu'il y a de plus performant mais, outre le fait que son port soit peut-être illégal dans de telles circonstances, son image associée à de nombreux drames est susceptible de provoquer de fâcheuses réactions tant de la part des autres manifestants que de la police.
Il est évidemment très fortement déconseillé de s'exposer aux gaz en cas d'antécédent asthmatique.

Les mains
Ne pas se frotter les yeux, d'une part cela augmente l'efficacité du gaz, d'autre part vos mains sont certainement contaminées. Il faut donc veiller à éviter de se toucher le nez ou la bouche.
Le port de gants est conseillé, cela permet de porter secours ou de se soigner avec des mains propres une fois à l'écart.

Après exposition
Ne pas fermer les yeux après exposition, pour ne pas emprisonner le gaz sous les paupières ce qui augmenterait son effet, mais ouvrir grand les yeux afin que les larmes s'écoulent avec le produit.
Si vous avez fermé les yeux avant exposition mais que le système lacrymal est atteint malgré tout via le système respiratoire, il faut alors ouvrir grand les yeux.

Les grenades
Ne jamais toucher une grenade lacrymogène avec la main, même pour l'écarter ! Certaines grenades assourdissantes peuvent-être confondues avec des grenades lacrymogènes, et le souffle d'une telle grenade peut arracher la main de celui qui la saisit. S'il n'est pas possible de s'écarter d'une grenade lacrymogène, il vaut mieux l'écarter d'un rapide coup de pied. Dans tous les cas, éviter tout contact physique avec la grenade elle-même. Il vaut mieux avoir mal et pleurer beaucoup, qu'avoir mal et pleurer beaucoup et être estropié à vie.

Copie presque conforme de → Thomas DEBESSE, Se protéger des lacrymos


Conseils d'urgence

A l'intention des personnes blessées par la police

par Luc Douillard, suite aux événements de Nantes du 22 février 2014.

  CONSEIL MÉDICAL

Contrairement au gaz lacrymogène générateur d'angoisse mais non invalidant, les blessures générées par d'autres matériels de police, notamment lorsqu'elles touchent le visage, peuvent provoquer des mutilations permanentes, voir la mort.

Il s'agir en particulier de deux nouvelles armes (dont l'usage s'est généralisé sous le quinquennat de Nicolas Sarkosy):

1- les grenades assourdissantes ou désencerclantes,

2- les balles en caoutchouc de la famille du "gomme cogne": le Flash-Ball et le plus récent et performant "lanceur de balles de défense" LBD40 avec lequel il est souvent confondu. Ce dernier est plus dangereux parce qu'équipé d'une visée laser très précise qui permet techniquement de mutiler volontairement le visage. Les policiers ont abondamment utilisé tout ces types d'arme samedi 22 février, il faudra réussir à déterminer lequel dans chaque cas.

Sauf coup de chance, vous aurez affaire si vous êtes blessé aux yeux à des médecins ophtalmologues qui ignorent les effets de ces armes, qui n'ont jamais eu accès à la littérature médicale du Laboratoire scientifique et technique de la Police, dont les expertises sont tenues secrètes. Cela constitue d'ailleurs un réel scandale républicain et un cas flagrant de traitement cruel, inhumain et dégradant (selon le droit international), alors que ces armes sont employées sur des jeunes gens, y compris des mineurs.

Les diagnostics des ophtalmologues et médecins comme leurs prescriptions risquent donc d'être erratiques.

Gardez ceci à l'esprit: les balles en caoutchouc peuvent provoquer des lésions parfois très graves sur les organes internes (la rétine d'un œil, le cerveau, le foie...), sans lésion externe de type coupure ou plaie apparente.

On peut aussi conseiller de traiter en urgence des œdèmes qui peuvent se former (par exemple sur la rétine avec des conséquences définitives) et ceci sans attendre un examen impossible du fond de l'oeil les premiers jours.


Conseils juridiques

Si vous choisissez de porter plainte sachez que, sans avoir choisi un avocat (pas urgent, ne vous précipitez pas), vous pouvez immédiatement adresser une plainte par simple lettre en recommandé auprès du Procureur de la République près de votre tribunal d'instance.

Dans cette lettre vous porterez plainte "contre x" (pour n'exclure ni les exécutants ni la chaîne de commandement) et vous porterez le plus grand soin à la qualification des faits qui peut être la suivante:

"Violence volontaire avec arme" et "complicité de violence volontaire" avec la triple "circonstance  aggravante" qu'elle a été commise par un ou des "fonctionnaires en charge de l'autorité publique"."dans l'intention de provoquer une mutilation permanente", passible de la Cour d'Assise (le préciser) en groupe organisé pour effectuer le délit. (Mentionner éventuellement la tentative d'homicide...)

D'autre part, dans la même lettre, vous pourrez indiquer que vous demandez au Procureur d'ouvrir une enquête sur ces faits, en la confiant si possible à des juges d'instruction indépendants en recommandant à titre provisoire de prévenir tout de suite "la destruction, la dissimulation ou l'altération de preuves nécessaires à la justice".

Vous pouvez réclamer:

- la saisie immédiate de PV de tirs censés avoir été rédigés par la police (et autres corps de force de l'ordre déployés: gendarmerie et, au sein de la police → CDI, BAC, CRS etc...),
- les traces photos et vidéos des forces de l'ordre,
- les documents comptables (entrées-sorties) en munitions des armureries concernées, les dotations, les habilitations à tirer, les formations suivies etc...

Une fois cette lettre envoyée, vous pouvez en faire part à la presse par un simple communiqué ou autre moyen plus élaboré.

Vous devriez être solicité ensuite par l'Inspection de la police (IGS ou IGPN). Ne soyez pas impressionnés par ces fonctionnaires s'ils cherchent à vous faire endosser la responsabilité d'actes délictueux durant la manifestation ou de vous faire reconnaître parmi des photos de manifestants masqués. Restez sur vos gardes, n'hésitez pas à reporter un entretien en cas de fatigue, demandez à être accompagné par un proche ou un avocat, ne vous laissez pas intimider.

Une procédure contre l'Etat (moins éprouvante que la procédure pénale contre un policier) est proposée par le groupe "face aux armes de la police".  Plusieurs procédures sont en cours dans divers tribunaux administratifs.

Courage et amitié.

Il existe un site national d'assistance aux victimes des mutilations policières au visage (réalisé depuis Nantes) : voir ici
Personne blessée le 22 septembre 2014 à Nantes par un Lanceur de Balles, LBD 40.
Personne blessée le 22 septembre 2014 à Nantes 
par un Lanceur de Balles de Défense, LBD 40.

GUIDE AUTO-DÉFENSE JURIDIQUE 2016


Flics infiltrés → DANGER !

Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas le rôle des appariteurs: 
Ils repèrent tout d'abord les meneurs afin de pouvoir les neutraliser, eux ou leurs copains robocops.
Ensuite ils se font les rapporteurs de l'état d'esprit des manifs, en quelque sorte ils estiment le poids de la contestation et sa détermination, infos qui remontent au préfet et au ministère pour la suite des mouvements. 

Ne doutons pas que ce gouvernement a peur et qu'il a réellement besoin de faire la différence entre une fronde estudiantine ou lycéenne et un mouvement social de fond. Ceci afin d'ajuster sa politique. Ensuite, et c'est très sérieux, lorsqu'on a besoin de casser une manif on la rend "dangereuse ", c'est à dire qu'on va invoquer les soi-disant casseurs. Les appariteurs en civil n'hésitent pas à casser du matériel urbain ou à fomenter des bagarres au sein des cortèges. ..

Ouvrez l’œil, ouvrez les deux et, en cas de doute, faites en part aux gens du service d'ordre des syndicats !


LIVE REPUBLIQUE "NuitDebout"






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire