Le capital est en crise?
Pensez-vous!...
Dans la vie, il y a des hauts et il y a des bas. Pour
le capitalisme c’est pareil, il est cyclique et un certain Nicolas
Kondratieff, entre autres, a théorisé le phénomène en mettant en évidence des
cycles économiques relativement réguliers. Très schématiquement ces cycles
comportent une phase ascendante de forts investissements, imposés par la
concurrence, entrainant la hausse des prix comme des taux d’intérêt et une
phase descendante où les prix baissent suite à l’excès de l’offre par rapport à
la demande et où les taux d’intérêt diminuent. Dans la première phase le profit
se nourrit de la production mais il ne le peut plus guère dans la seconde où il
se réfugie dans la finance et la spéculation. Tout porte à croire que nous
soyons en plein dans cette seconde phase aujourd’hui…
Il va de soi que les principaux acteurs du système, la
classe dominante et ses mandataires, sont parfaitement au courant de ces
fluctuations et qu’ils les ont soigneusement intégrées dans leurs stratégies.
Il est tout aussi évident qu’ils n’ont pu ignorer le phénomène des trente
glorieuses et la phase de déclin qui s’ensuivit. Ainsi n’était-il pas sorcier
pour eux de prévoir la crise que nous traversons actuellement et d’en tirer
profit puisque tel est l’exercice imposé de leur idéologie. Admettant sagement
qu’il soit préférable de faire tomber l’arbre du côté où il penche ils ont
accompagné le déclin de l’économie réelle en octroyant toute priorité à
l’actionnariat, au secteur de la finance au dépend de celui de l’emploi, avec
pour outils principaux les restructurations-délocalisations du tissu
industriel, facteur d'appauvrissement des pays industrialisés.
La crise était donc prévue et se trouve dès lors gérée
au mieux des intérêts de la grande bourgeoisie. Celle-ci trouve là l’occasion
rêvée de décupler ses profits tout en cassant les progrès sociaux qui nuisent à
ses affaires.
Alors, qui la subit cette crise ?
Alors, qui la subit cette crise ?
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