Tout d'abord, qu'est-ce que la gauche? Si une réponse claire et précise existait la gauche
actuelle ne serait évidemment pas dispersée comme elle l'est face à l'offensive antisociale sans précédent que nous subissons.
Pour
beaucoup la gauche se définit par l'aspiration aux changements
en faveur des classes sociales les plus modestes mais ce concept est pour le
moins… élastique; est-ce être de gauche que de vouloir la misère secourue
plutôt que supprimée? Si oui les "bonnes âmes" de la bourgeoisie, tout comme les patrons paternalistes du XIXème siècle, seraient toutes d'impénitentes gauchistes.
Historique, le clivagedroite/gauche correspond à une intuition largement répandue percevant
l'opposition de deux classes via un conflit d'intérêt plus qu'évident, la classe dirigeante et ses comparses tirant leurs privilèges respectifs de la soumission de la classe laborieuse. Cette lutte des classe est un constat, le produit de notre espèce qui, par sa nature sociale, se trouve tenue à préserver tant ses intérêts individuels que collectifs.
Dans
cette perspective s’opposent donc une logique individualiste privilégiant tant
les groupes d’appartenance que les individus et une logique collectiviste, ou
plutôt socialiste, privilégiant la société. Et qu’est-ce que la « loi du marché »
sinon la mise en concurrence des individus et des groupes d’appartenance
(familles, entreprises, nations… ethnies)?
Reste,
in fine, la question de savoir si les effets de cette concurrence favorisent
ou, au contraire, défavorise la société au sens large du terme. La gauche a sa
réponse, la droite à la sienne que d’ailleurs partage le P$ et les réformistes de tous poils.
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