L’heure est aux cris d’orfraie, tous les médias, tous les analystes politiques enchérissant dans le catastrophisme, qui hurlant au loup, qui gueulant au charron, chacun s’offusquant du choix d’un peuple qui, le capitalisme étant ce qu’il est, ne se voit offrir comme alternative que la peste ou le choléra. L’un des deux a gagné, quelle surprise !...
Nous assistons ici à la défaite des partis de l'alternance, républicains et démocrates, blancs-bonnets et bonnets-blancs, et c'est l'extrême droite qui a gagné sous bannière républicaine, la plus compatible en l’occurrence. C’est peu ou prou le même scénario que pour le brexit où l’establishment européiste a été désavoué. Il est hélas à craindre qu’un remake de cette comédie soit joué en France en 2017… au profit du Front National.
Qu’en déduire sinon que le populisme d’extrême droite ravit à la gauche son rôle d’opposition au système en place en s’emparant du malaise des classes laborieuses, victimes des politiques néolibérales ? En attendant, les yankees ont une figure qui leur ressemble à la Maison Blanche et, si ce choix est sur bien des points déplorable, il a au moins l'avantage de désamorcer le TAFTA, les graves tensions avec la Russie et de laisser entrevoir, qui sait, un démembrement de l’OTAN.
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