samedi 2 septembre 2017

Prenons la rue... et les commandes!

La division est la stratégie de la classe dominante dont Macron n’est que le servile laquais. Ne tombons pas dans ce piège ! Débarrassée depuis maintenant une bonne génération de la « menace » communiste* face à laquelle elle se devait d’être avenante, cette classe prédatrice se prévalant d’une démocratie factice, de consultations bidons et de robocops hyper équipés ne met plus de gants pour asservir les peuples et parvenir à ses fins. 

Un danger la guette toutefois : une mobilisation unitaire conséquente qui la contesterait physiquement dans les entreprises, dans les universités et dans la rue, par delà les corporations, par delà les générations, dense et suffisamment longue pour que son économie s’effondre ; il ne faut pas des semaines pour mettre à genoux une économie du « profit immédiat » dont le flux tendu est le mode de fonctionnement. Elle sait pertinemment que l’unité du plus grand nombre lui serait fatale. 


Le temps n’est plus à la palabre, nos ennemis veulent détruire le code du travail, la sécu et la cohésion sociale, ils veulent réduire à néant tous nos acquis issus d’un siècle et demi de luttes **. Allons-nous négocier le poids de nos chaînes ?... Notre système sociale est dans le couloir de la mort, à nous de nous unir, de dépasser les clivages de boutique pour l’en délivrer. 

Nous allons maintenant assister à la trahison de certains pontes politiques et syndicaux, à la duplicité d’autres têtes de gondole ou à leur simple couardise. Les médias vont distiller ad nauseam leurs mensonges afin d’exacerber les disparités entre les différentes factions de l’opposition. Nous allons devoir nous unir et lutter contre tous ceux qui chercheront à nous diviser, qu’ils soient dirigeants politiques, représentants syndicaux ou faiseurs d’opinion dans les médias.  

Tous les moyens vont être mis en œuvre pour nous casser, nous détruire, nous culpabiliser, nous ringardiser, nous atomiser. Ils tenteront de soudoyer nos porte-paroles et réussiront dans bien des cas… lorsque ce n’est déjà fait depuis longtemps. Nous ne pouvons compter que sur nous, la base, et lorsqu’une de nos organisations faillira, prenons en les commandes et poursuivons la lutte. Nous avons besoin des structures de ces dernières pour nous battre et nous connaissons que trop bien la perfidie de l’expression « il faut savoir arrêter une grève ».

Exigeons donc une lutte à la hauteur de l’agression, à la hauteur des enjeux. Se contenter des manifestations saute-moutons validées par les préfectures c’est s’assurer la défaite. De même l’éparpillement des mobilisations dans la rue est contre-productif, une manif par département - deux tout au plus - suffit pour garantir un impact autre que celui d’une promenade apéritive ou digestive. Et surtout, indispensable pour battre ce système délirant, engager une grève générale illimitée apte à bloquer l’économie et à la soumettre à la demande, c'est-à-dire au peuple***. 

Tous dans la rue le 12 septembre 22 mars 19 avril 1 mai 5 mai 2018 et après, syndiqués, militants et sympathisants de gauche, tous jusqu’à ce que nous soyons des millions. Ce sera le début d’un mouvement que les moins de 20 ans (x3) ne peuvent pas connaitre mais qu’ils porteront peut-être mieux que leurs anciens. Ce n’est pas le joli mois de mai, le temps des cerises, ce n'est plus le centenaire de la révolution d’octobre, mais c'est le cinquantenaire de mai '68, le temps des châtaignes. La peur DOIT changer de camp, l'arrogance du système n'a que trop durée ! Nous devons nous unir et agir pour ne plus subir !!!!....



EL PUEBLO, UNIDO, JAMAS SERA VENCIDO !!!


* Chute du mur de Berlin en décembre 1989.
**  l’Association internationale des travailleurs (AIT) est créée en 1864. Cette organisation valorise l’action autonome de la classe ouvrière et la solidarité internationale. Les militants de l’AIT en France valorisent les élections et les coopératives. En 1867, l’AIT constitue une caisse de grève pour soutenir la lutte victorieuse des bronziers en France. Dès lors, le mouvement ouvrier privilégie la grève et l’affrontement avec la bourgeoisie plutôt que les coopératives. Les militants de l’AIT participent activement au mouvement de la Commune en 1871.
*** En tournant définitivement le dos à l’économie de l’offre prônée en janvier 2014 par le président Hollande et depuis toujours par le MEDEF. La loi de Say, suggérée par Hollande pour appuyer son option, affirme que "l'offre crée sa propre demande" ; la loi du bon sens estime pour sa part que, dans le domaine de la production, la demande est la seule raison d'être de l'offre.

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